Chanson : De Jacqueline à Jacquelet
sur l'air de La Rouquine
, chantée par Mouloudji.
1er couplet
- Dans not' charmant' vill' de FRAIZE,
- Au cercle, près d'la gar',
- S'réuniuss'nt des typ's à braise
- Dont deux ou trois vantards ;
- Qui lorsque tout' leur galette
- Est psst... au jeu d'bouchon,
- S'amus'nt à fair' le poête
- Et fabriquent des chansons
- Ces jours derniers à la fin d'un' p'tit' fête,
- Comm'on s'trouvait un brin pompette,
- L'on a chanté un' petit' ritournelle
- Sur les d'moisell's de La Costelle
- Au début d'cett' chansonnette
- Les élog's sont flatteurs ;
- Faut croir' que nos p'tit's binettes
- Plaisaient bien à l'auteur
- Soudain dès la troisième strophe
- On se trouv' débinées ;
- Mais d'cett' petit' catastrophe
- On s'est vit' consolées.
- Que nous importent tous ces commentaires
- Sachez qu'nous sommes j'm'en foutistes
- Nous n'voulons pas savoir c'qu'ont fait vos pères
- S'ils fréquentaient des Sodomistes.
- Si nous aimons d'fair' bombance C'n'est pas comm'vous l'croyez,
- Pour fair' fac' à la dépense
- C'n'est pas vous qui casquez.
- Nous n'voulons pas d'votr' galette,
- Gardez donc vos Louis,
- Qui (Veuillez me le permettre)
- Pauv'nt manquer au logis.
- Si nous portons de petites casquettes
- C'n'est pas pour plair' à quelqu'sartyres
- Qui voudraient bien faire notre conquête
- Et nous poursuiv'nt comm' des vampires.
- S'il est un' belle lumière,
- C'est l'électricité
- Le plus beau progrès d'notr'ère ;
- (Nous t'nons à l'proclamer),
- Et c'est pourquoi notre ville
- Qui voulait l'installer
- Fit venir d'la maison d'Jarville
- De jolis employés.
- D'nous voir en leur charmante compagnie
- Ici ou là, dans la ruelle,
- Vous débattez votre vil' jalousie
- Sur les d'moiselles de La Costelle.
- Enfin bref dans cett' affaire
- Retenez bien ceci
- Vous avez bien su vous faire
- Passer pour impolis ;
- Occupez-vous d'votr' menage
- Et d'vos chères moitiés
- Qui subiss'nt leur esclavage
- Pendant que vous flirtez.
- Donnez donc des conseils à vos maîtresses
- Que nous plaignons pour leurs faiblesses
- Enfin pour cette fois nous gardons l'silence
- Et vous tirons notr' révérence.
Nota : Qui est à l'origine de ces paroles, quand ?