Expositions présentées par « La Costelle »

LA MAISON MASSON-WALD
ET SON PATRIMOINE

présentés par l’Association LA COSTELLE

 

Présentation générale

La Maison Masson-Wald, inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1995 et propriété de la famille Masson-Wald depuis deux siècles, a été donnée à la municipalité de Fraize par sa dernière propriétaire Hélène Wald. Restaurée et remaniée, cette maison, inaugurée le 16 septembre 2006, accueille essentiellement :

·         Une Crèche-garderie,

·         Une Bibliothèque, et

·         En sous-sol, dans les caves voûtées, trois salles où sont exposés les documents et objets inventoriés par l’Association.

Visite de l’Exposition

À la Bibliothèque

Un hommage est rendu à diverses personnalités (de l’Histoire, des Lettres et des Arts) qui appartiennent au patrimoine de la ville :

·         Raymond Voinquel, photographe de cinéma,

·         Jean-Baptiste et Joseph Haxaire, chroniqueurs,

·         Joseph Valentin, chroniqueur et poète local,

·         Eugène Mathis, patoisant, poète et romancier régional,

·         Victor Lalevée, historien de Fraize et sa région, poète et romancier,

Nota : Veillons durant la visite à ne pas perturber le bon fonctionnement de la Bibliothèque.

Raymond Voinquel

Fraize 1912 – Paris 1994.

Photographe de cinéma présent sur le tournage de nombreux films, en particulier celui de Marcel Carné, « Le Jour se lève » (1939) avec Arletty. Il était aussi portraitiste aux studios Harcourt, et, pendant plus de 40 ans, il a photographié les plus grandes vedettes françaises et étrangères (Edwige Feuillère dont il était l’ami, Michèle Morgan, Jean Gabin, Danièle Darrieux,  Jean Marais, Audrey Hepburn, Alfred Hitchcock pour n’en citer que quelques-uns).

Mondialement reconnu, il est récompensé par un prix spécial du Festival de Cannes (Leica d’Or) en 1988.

Toute son œuvre photographique appartient au Ministère de la Culture qui en a seule les droits. Ici est présentée sa chambre photographique offerte par madame Claude Barbe, née Voinquel. La famille l’avait rachetée en vente publique à l’Hôtel Drouot suite au décès de l’artiste.

L’Association La Costelle a présenté à Fraize en 1998, à la suite de Paris, l’exposition des œuvres de Raymond Voinquel.

Un livre « Raymond Voinquel Les Acteurs du Rêve » édité en 1997 par les Éditions du Patrimoine est consultable dans cette Bibliothèque. 

Voir aussi la page qui lui est consacrée sur le site Internet de l’Association La Costelle.

Jean-Baptiste et Joseph Haxaire

Les frères Jean-Baptiste et Joseph Haxaire sont les chroniqueurs principaux de Fraize au XIXème. Ils étaient fils d’Urbain Haxaire, menuisier rue de la Costelle.

·         Jean-Baptiste (Fraize 1816 – 1891) est un touche à tout inspiré : entre autres menuisier, ébéniste, architecte, photographe (en ce temps là déjà). Ses Chroniques, qui sont très factuelles, ont été publiées en feuilleton dans les Annonces des Hautes Vosges dans les années 1980.
Voir la page qui lui est consacrée sur le site Internet de l’Association La Costelle.

·         Joseph (Fraize 1820 – 1898). Il est menuisier et ébéniste comme son frère. Ses chroniques sont plus philosophiques et moralisatrices.

Outre leurs écrits, on doit aux deux frères :

·         La superbe Chaire et les cadres du Chemin de Croix de l’Église.

·         L’escalier majestueux qui, au fond de l’Hôtel de Ville, mène à la Salle des Fêtes et à l’étage, a été réalisé d’après des plans de Jean-Baptiste.

Grâce à leurs chroniques, nous vivons au jour le jour la vie des fraxiniens dans la seconde moitié du XIXème siècle. Bien qu’elles manquent parfois d’objectivité, elles sont toujours une belle photographie de l’époque.

Joseph Valentin

Fraize 1875 – 1964.

Chroniqueur et poète de la première moitié du XXème siècle.

Il est né au Mazeville d’une famille très modeste. À l’école communale, il sera l’élève d’un jeune instituteur, Eugène Mathis.

Autodidacte remarquable, il est d’abord ouvrier aux Éts Géliot, puis s’engage à l’armée. Rendu à la vie civile, il devient simple Garde Pêche dans la région de Dreux avant, concours après concours, de devenir Garde Forestier puis Inspecteur Principal des Eaux et Forêts. Une grande partie de sa carrière se passe à Madagascar d’où il ne perd jamais ses liens avec Fraize et Eugène Mathis qui fait publier ses articles dans « Le Pays Lorrain ». Il est retraité d’abord à Dreux puis à Fraize à partir de 1950.

Il a laissé des contes, relevés dans la tradition orale, des articles et poèmes publiés dans les Annonces des Hautes-Vosges (rubrique « Histoire Locale »).

Voir la page qui lui est consacrée sur le site Internet de l’Association La Costelle.

Eugène Mathis

Fraize (La Beurée) 1864 – 1933.

C’est un personnage essentiel dans l’histoire littéraire de Fraize.

D’origine paysanne (ainé d’une famille de sept enfants), il a été stimulé par son instituteur qui en a fait un normalien, puis instituteur de la République à son tour, fonction dont il était très fier. Il a exercé à Fraize, Scarupt et Plainfaing (Habeaurupt), puis dans la Plaine, mais il est nostalgique de Fraize où il ne reviendra que pour y prendre sa retraite. La rue où il habite alors prendra plus tard son nom.

Écrivain de grande sensibilité et de très grand talent, il a laissé des romans, des poèmes et, à propos du patois local, des études linguistiques et un lexique patois – français, français – patois dont seule la première partie a été publiée, la seconde demeurant sous forme de manuscrits (manque de temps ou de moyens).

L’Association La Costelle possède tous les manuscrits d’Eugène Mathis qui lui ont été remis par Michel Mathis son arrière petit-fils.

Publications :

·         Les Héros, gens de Fraize,

·         Côlî d'Our,

·         Contes et fiauves lorrains,

·         La Fille du Diable,

·         L'Héritière des Spitzemberg,

·         La Forêt Vosgienne,

·         Aux Champs de Fraize.

Récompenses littéraires :

·         Pour son roman « Les Héros Gens de Fraize »,

o        En 1925, le prix Erkmann-Chatrian décerné pour la première fois, remis par le Maréchal Lyautey, nancéien dont il devint l’ami,

o        En 1926, le Prix Monthyon de l’Académie Française lui rapporte 1000 francs.

·         Pour l’ensemble de son œuvre, à titre posthume, en 1935, le Prix de Poésie Hippolyte Roy, par l’Académie Lorraine Stanislas.

·         La revue nationale de poésie  « Les poètes du clocher » lui ont aussi décerné de nombreuses récompenses.

Voir la page qui lui est consacrée sur le site Internet de l’Association La Costelle.

Victor Lalevée

Fraize 1878 – 1962.

Instituteur au Grand-Valtin de 1907 à 1934.

Bien souvent, il puisa dans l'histoire de la région pour communiquer à ses élèves sa passion immodérée pour les légendes et coutumes locales, ainsi que son profond attachement à la vallée de la Haute-Meurthe.

Il s’est consacré à l’histoire locale, et son « Histoire de Fraize » fait référence.

Il a publié de nombreux articles historiques dûment documentés dans les Annonces des Hautes-Vosges.

Il est aussi l’auteur du roman « Au Pays des Marcaires » et du recueil de contes « À l'ombre des hautes-chaumes ».

Un hommage lui est rendu par le Général Ingold dans une lettre envoyée à un de nos concitoyens.

Voir la page qui lui est consacrée sur le site Internet de l’Association La Costelle.

La Salle du Patrimoine

Elle rappelle Hyacinthe Masson et sa petite-fille Hélène Wald.

Cette pièce est l’ancienne cuisine de la maison dont il reste la cheminée monumentale, l’évier, le buffet et son sol de dalles de grès. Dans le buffet, on note la présence de trois Prix scolaires obtenus par Paul Mengin en 1845. L’instituteur était Nicolas Marande. Ces livres ont été offerts par monsieur Bernard Didierjean.

Hyacinthe Masson

Fraize 1806 – 1898.

Comme ses grand-père et père, son premier prénom était Jean-Baptiste, mais l’usage lui a fait préférer le second : Hyacinthe.

Propriétaire de la Maison Masson-Wald, il fut un médecin réputé dans toute la région. Il participa activement à la vie de la cité, fut conseiller municipal pendant plus de quarante ans à partir de 1840 et notamment maire de Fraize de 1848 à 1870.

On doit à Hyacinthe bien des « trésors » présentés dans les salles d’exposition du sous-sol.

Voir la page qui lui est consacrée sur le site Internet de l’Association La Costelle.

Hélène Wald

Fraize 1897 – 1990.

Petite fille de Hyacinthe Masson, fille de Jeanne et Albert Wald, elle demeura célibataire et sans enfant. Rentière durant sa vie, elle fit donation de la maison à la Municipalité en 1990.

On trouvera au cours de la visite des traces de son passage ainsi que de son père, Albert Wald (°1861,1912), brasseur-limonadier qui avait épousé Jeanne Masson en 1896.

Nota : La généalogie de la famille qui remonte à un Jean-Baptiste Masson (1761) est affichée sous forme d’arbre descendant dans la salle sous-sol 2. Pour les passionnés, le fichier GEDCOM de cette généalogie est téléchargeable via le site de l’Association La Costelle à cette adresse : http://www.lacostelle.org/telechar/Masson-Wald_ged.zip

Au sous-sol

Salle 1

Cette salle est essentiellement consacrée à la famille.

Vitrine 1

Un service délicatement fleuri en faïence de très haute qualité, probablement de la faïencerie lorraine de Niderviller au milieu du XIXème siècle ; il reste environ soixante-dix des quelque cent pièces qu’il devait comporter à l’origine. Ce service appartenait probablement à Hyacinthe Masson.

Vitrine 2

Diverses petites pièces hétéroclites, émouvantes parfois :

Tablette supérieure

Des photos de Hyacinthe Masson et ses enfantse des photos associées aux objets personnels suivants :

·         La timbale de baptême argent, à Anne-Caroline (°1833,1919), Sœur de St-Vincent de Paul, Directrice d’un orphelinat près de Lille,

·         Un livre de prières, à la même, avec une dédicace du curé Jean-Victor Miche en 1847 (curé de Fraize de 1832 à sa mort en 1867),

·         Les couverts et alliance de Marie-Sophie (°1845,1920) épouse de Charles Ydoux directeur de la Filature de Fraize,

·         L’alliance d’Henri (°1840,1913), médecin à Raon l’Étape,

·         Eugène (°1836,1912) se trouve près de son père sur la photo,

Ces quatre enfants sont nés du mariage avec Caroline Schwartz (†1856).

·         Un collier, des médailles de baptême et le rond de serviette de Jeanne (°1868,1942) épouse de Albert Wald, née du second mariage avec Élisa Samson (1834,†1910).

Tablette médiane :

·         Un nécessaire à couture en coffret avec ciseaux et dé,

·         Un mini révolver, dont on dit qu’il servait aux vélocipédistes à éloigner les chiens errants,

·         Un calendrier de l’année 1911 dans un minuscule sac en argent,

·         Un œuf en nacre, destiné à contenir un chapelet,

·         Un face à main,

·         Une boîte lanterne avec briquet,

·         Deux montres en argent très abîmées,

·         Un porte-monnaie en argent et ivoire,

·         Deux lorgnons,

·         Un nécessaire à écriture avec encrier.

Tablette inférieure :

·         Diverses images religieuses et profanes, dont certaines très ouvragées et très jolies.

Vitrine 3

Un riche service en porcelaine biscuit au monogramme JBM (probablement originaire d’Allemagne), ainsi que des couverts en argent portant le même monogramme, qui appartenaient à Jean-Baptiste Masson, père de Hyacinthe.

C’est une preuve s’il en était besoin de la grande aisance financière de la famille dès la fin du XVIIIème siècle.

Vitrine 4

Divers bijoux ayant appartenu à la famille, et provenant de l’héritage d’Hélène Wald. Ils sont de qualité variable. On note des bracelets et sautoirs en or, quelques montres du XIXème siècle. En bas, à droite, de jolis bijoux en or et argent avec de la micro-mosaïque qui se faisait beaucoup fin du XIXème siècle, début du suivant. Enfin, de nombreuses petites bagues et un crucifix en argent.

Au dessus de la vitrine 4

Un éventail à armature bois et nacre portant le monogramme MW (Masson-Wald en argent). La soie est peinte à la main. C’est un magnifique objet que reçut Jeanne Masson en 1896, à l’occasion de son mariage avec Albert Wald, son amie d’enfance, Charlotte Chomion, artiste peintre à Paris, l’a réalisé spécialement pour l’occasion.

Niche A

Sucrier, pince à sucre et théière, en argent massif, de la fin du XIXème siècle. À Jeanne Masson, probablement pour son mariage.

Plateau en carton bouilli laqué noir, orné de chinoiseries dorées. C’est une production typiquement lorraine de Pont-à-Mousson ; il date de la fin du XIXème siècle.

Niche B

Horloge dorée sous globe du milieu du XIXème siècle.

Salle 2

Salle dédiée principalement à la médecine qu’ont exercée les Jean-Baptiste puis Hyacinthe Masson. Hors quelques médicaments, tous les documents et objets présentés (qui ont servi du XVIIIème jusque fin XIXème) ont été recueillis dans la maison.

Panneau mural

Il présente :

·         L’arbre généalogique très complet des Masson à partir du début de XVIIIème siècle. Divers documents en prouvent l’exactitude, comme un acte de baptême d’un Jean-Baptiste Masson né à Frouard en 1720, une lettre de 1780 habilitant son fils Jean-Baptiste Masson à exercer comme Maître Chirurgien à Fraize, et du consécutif acte d’achat de la maison où nous sommes par le même en 1783 (voir vitrine B).
Nota : Les données généalogiques sont disponibles dans un fichier ad hoc sur le site Internet de l’Association La Costelle à l’adresse http://www.lacostelle.org/telechar/Masson-Wald_ged.zip.

·         La lettre d’habilitation citée plus haut porte un cachet Royal de l’Université de Strasbourg. Elle est très intéressante dans la mesure où elle montre dans quelles conditions, avant la Révolution, on pouvait devenir Maître Chirurgien au XVIIIème siècle.

·         Divers diplômes ayant pour impétrants Jean-Baptiste et Hyacinthe Masson permettent de faire le parallèle entre les diplômes du père et du fils. Sont affichés :

·         Les deux Baccalauréats es Sciences et es Lettres de Hyacinthe,

·         Le diplôme de Docteur en Médecine de Hyacinthe,

Table vitrine A

·         Livre de 1741 ouvert à la page qui traite des fractures, et l’on constate combien les recommandations sont rudimentaires.

·         Deux registres du XIXème, des Éts Haussmann et Géliot, qui récapitulent les appels au médecin et les médicaments prescrits, pour une facturation sur relevé périodique.

·         Un billet d’Assistance Médicale de la commune de Fraize au nom d’Ernest Steiner de 1889 laisse supposer une aide médicale communale en faveur des indigents.

·         Un billet d’appel du médecin pour visiter une malade à Plainfaing, signé Germain. Il était à n’en pas douter réservé au plus fortuné, et le médecin arrivait sur son petit cabriolet attelé d’un cheval (Bijou était nommé celui de Hyacinthe).

·         Livre des plantes avec planche illustrée de 1874 décrivant les plantes médicinales. À noter que l’on connaissait déjà l’intérêt du traitement par certaines plantes vénéneuses, par exemple la digitale, sous réserve d’une administration à très faible dose.

·         Un livre de 1795-1796 qui décrit des éléments de pharmacie.

·         Un livre sur l’Onanisme, rédigé par des médecins, où l’on voit bien les sévères limites imposées à la science médicale par la Morale et la Religion. On y décrit avec  force détails comment peuvent rapidement mourir les jeunes gens qui se livrent à la masturbation.

Table vitrine B

Documents attestant les conditions dans lesquelles s’exerçait la médecine au cours des XVIIIème et XIXème siècles.

·         Lettre de 1780, par le Lieutenant du Chirurgien du Roy, au père de Hyacinthe sur parchemin, l’autorisant à exercer la chirurgie, mais exclusivement à Fraize, sceau de cire rouge.

·         Extrait de baptême de Marie-Magdeleine Emmering (°1691 Sterpinch Luxembourg, Fraize 1781) daté de 1717, arrière grand-mère de Hyacinthe.

·         Extrait de baptême de JB Masson né à Frouard en 1720.

·         Acte d’achat de la maison daté 1793.

·         Une lettre adressée en 1855 à Hyacinthe par un certain Quirin, habitant près de Bruyères à vingt bons kilomètres de Fraize, et qui souffre de problèmes urinaires dont il décrit à sa manière les symptômes. Il demande au médecin de lui envoyer un produit pour le soulager. Il n’était pas question de se déplacer compte tenu du temps nécessaire, et le diagnostic était donc fait sur la foi des dires du patient. Le remède prescrit était envoyé par retour de courrier. On comprend de nos jours qu’il s’agit sans doute d’un problème de prostate… On note aussi qu’on consultait Hyacinthe, de bien loin, ce qui prouve sa notoriété.

·         Un livre écrit par un certain Robichung, intitulé « Mémoires d’un Guide Octogénaire » dans lequel il raconte son histoire propre. Il habite sur les pentes du col de Bramont (alt 956 m), côté alsacien. Il est guide de montagne, et on lui demande parfois de faire des courses à travers la montagne quand le besoin s’en fait sentir. Ainsi, on lui demande durant l’hiver 1840 de se rendre chez Hyacinthe pour chercher des médicaments. Il va devoir passer par le Honeck, parcourir les chaumes (alt moyenne 1300 m) et descendre à Fraize par le Valtin et Plainfaing, ce qu’il fait malgré la neige qui atteint un mètre par endroits. Il part de grand matin, arrive à Fraize, et repart avec son petit sac de médicaments pour le livrer à son client. À son arrivée, on le supplie de retourner à Fraize pour une autre patiente… et, bon gré, mal gré, il le fait. Il rentre finalement très tard dans la nuit, et, chemin, neige et froid aidant, on imagine dans quel état d’épuisement il est. Pour cette journée durant laquelle il estime avoir parcouru à pieds plus de vingt-huit lieues (environ cent kilomètres), il dit avoir eu besoin de plusieurs jours pour se rétablir !

·         Un article signé Sérichamp (Eugène Mathis ? ), extrait des ADHV, et faisant l’éloge de tous les médecins Masson qui se sont succédés à Fraize.

·         Une lettre adressée par Louis Géliot (fils de Nicolas) pour prier Hyacinthe de venir au domicile de sa mère défunte afin d’assister et participer à son autopsie.

Armoire vitrine 1

·         Trois étagères avec des pots à pharmacie (verre soufflé et boîtes en bois tourné et peint du XVIIIème, inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques). Certains portent des étiquettes marquées « Hôpital Militaire d’Instruction », d’où ils ont été rapportés, prouvant s’il en est besoin le séjour qu’y fit Jean-Baptiste Masson en formation en 1778. Ceci confirme aussi que ces pots ont donc plus de deux cent trente ans.

·         Vers le bas, un livre de l’an VII de la République (1798), « La Luciniade », consacré à la gynécologie. Ce livre, malgré tout le sérieux qui s’imposait, a été rédigé en vers ! Sans doute, les connaissances incertaines de l’époque se pliaient aisément à cet exercice.

·         En bas, des forceps en fer. Ce sont les mêmes qui sont décrits dans l’Encyclopédie de Diderot (milieu du XVIIIème) et dans le livre de médecine présenté qui date de 1873, et ceux qui sont utilisés par les obstétriciens d’aujourd’hui, à l’usage préférable de l’acier inoxydable près.

Armoire vitrine 2

Ensemble matériel pharmaceutique :

·         Flacons et pots en verre et céramique du XIXème,

·         Feuilles d’or, qui étaient utilisées, et le sont encore, pour soigner l’arthrose,

·         Biberon de la fin du XIXème et quelques objets destinés à la fabrication de médicaments.

Armoire vitrine 3

Elle est consacrée aux médicaments, pour la plupart trouvés dans cette maison et datant du XIXème siècle, à quelques exceptions près du début du XXème siècle.

§         Un médicament nommé « Capsules du Dr Chassin », du XIXème, pour maladies de poitrine, toux, rhume, bronchite aigüe et chronique, phtisie, asthme, cathare, laryngite etc… Médicament universel donc, à base de créosote de hêtre, à l’iodoforme, à la pepsine pure.

§         Un médicament d’usage inconnu, provenant de Paris faubourg St-Honoré, adressé au Dr Masson. La datation ne fait donc aucun doute. Le paquet contient des petits papiers pliés à la main contenant des doses de poudres de composition inconnue mais restées très blanches.

§         Une pommade aussi du XIXème siècle, nommé « Trésor du Troupier », contre les blessures causées par les marches forcées…

§         D’autres médicaments de provenance diverse : Monte-Carlo ou de Karlsruhe en Allemagne. Il va sans dire que tous ces médicaments coûtaient fort cher et étaient réservés aux plus fortunés. C’était donc une médecine à deux vitesses, pour les riches ou pour les pauvres, mais même pour les riches, elle était de piètre efficacité.

§         En bas, des médicaments provenant de pharmaciens de Fraize (Stem et Lamaze).

§         Hyacinthe Masson qui en plus de la médecine exerce la profession d’apothicaire, se voit intenter un procès par son concurrent monsieur Deiss pour exercice illégal de la pharmacie. Il perd son procès et cède son officine au pharmacien monsieur Dupuis (acte du 10 avril 1867) qui s’installe dans la maison, comme le montre la photo. Les deux factures de médicaments, toutes deux de 1868, sont au nom de Dupuis.

 

Par terre à gauche, on voit un mortier d’apothicaire, en fer et diverses bombonnes.

o        Armoire vitrine 4

§         Deux étagères présentent encore des boîtes de bois du XVIIIème.

§         On y trouve aussi deux trébuchets qui sont des balances de précision pour le pesage des denrées pharmaceutiques. L’un d’eux date d’avant 1789, car il fait usage du système de mesure non métrique d’avant la Révolution.

§         Des ventouses en caoutchouc du XIXème siècle, dites « cloches en cristal », un tire-lait de la même époque, et un irrigateur pour procéder à des lavements, auquel manque le tuyau en caoutchouc souple et la canule terminale.

§         Un appareil pour mesurer la profondeur de l’utérus (!) nommé hystéromètre et des bouillottes du XIXème siècle.

§         Un catalogue commercial d’articles pour pharmaciens, montrant des étiquettes,

§         Une série extrêmement rare d’étiquettes des XVIIIème et XIXème siècles, pré-imprimées, prêtes à être collées sur des pots.

§         Plat bassin et urinoir d’époque…

Niche C

Accessoires d’utilisation médicale en fer blanc, fin XVIIIème, début XIXème siècle.

 

À gauche contre le mur une fontaine d’appartement

Niche D

Vide à cause de l’humidité.

Niche E

Deux beaux chandeliers dorés, à associer à la pendule de la salle 1.

Nota : En 1994 a eu lieu à Épinal une exposition nommée « Santé – Charité », par Bénédicte Bouvet directrice des A.D., qui présentait la médecine à travers les siècles dans les Vosges. Des pots de bois (XVIIIème, l’armoire vitrine X) y ont été présentés.

Salle 3

Cette salle est dédiée principalement à Hélène Wald et à Eugène Mathis.

·         Accrochée au premier panneau une affiche publicitaire (fin du XIXème siècle) provient du commerce de chapellerie et corsetterie Maison Wald-Grivel, les grands-parents d’Hélène. De part et d’autre, des exemples de chapeaux d’époque.

·         Un second panneau montre diverses photos de la maison avant, pendant et après les travaux, ainsi que du Monument aux Morts avant et après son déplacement.

·         La vitrine murale du fond réunit divers souvenirs d’écoles de Fraize et d’Albert Wald.

o        Sur la tablette du haut :

§         Cahier d’École des Filles au Vicariat. Sœur Ignace en a été la directrice de 1881 à 1891, et sur ce cahier, elle a recopié des rédactions notamment de Jeanne Masson et ses amies.

§         Un livre de Prix à Jeanne Masson, signé Sœur Ignace de 1867,

§         Une carte postale représentant le Vicariat (démoli en 1925) et l’école de garçons (démolie en 1982),

§         Deux livres de Prix à Albert Wald (1870 avec tampon Impérial et 1873), par l’instituteur de l’époque Monsieur Colin.  

o        Sur la tablette en dessous :

§         L’original du testament de Joseph Deloisy datant de 1867 donnant terrains et maison, la sienne, pour fondation de l’hospice. Cette maison fut démolie dans les années 30. À cet emplacement passe aujourd’hui la rue Victor Lalevée.

§         Quatre reproductions de cartes postales.

o        Sur la tablette en dessous :

§         Des tampons de la mairie d’époque, dont un de 1840,

§         Le livret de famille Masson-Wald de 1896,

§         Un permis d’inhumer de Marie-Astère Wald décédée en 1941.

§         Une carte d’électeur d’Hélène Wald

o        Sur la tablette en dessous :

§         Une lettre de 1807 du Sous-Préfet restaurant Antoine Masson prêtre avec salaire annuelle de 500 fr,

§         Un bulletin paroissial de février 1907 qui publie un appel de l’Évêque pour des dons au denier du culte (séparation de l’Église et de l’État en 1905),

§         Un certificat de catholicité acheté par Jeanne Wald en 1907.

o        Sur la tablette du bas :

§         Photo de Jean-Baptiste Wald et ordre de garde de nuit à lui adressé en août 1870 signé Hyacinthe Masson,

§         Photos comparatives de la maison Wald-Grivel (rue du Général de Lattre) avant 1900 et aujourd’hui (à remarquer le support de l’ancien réverbère),

§         Un sauf conduit de 1916 pour Jeanne Wald (avec photo découpée où l’on voit encore Albert et Hélène),

§         Deux bouteilles de bière Wald,

§         Un tampon commercial et deux buvards publicitaires Wald-Grivel.

·         La table vitrine centrale est totalement dédiée à Eugène Mathis, le poète, le romancier, le spécialiste du patois et le conteur.

o        Un article de presse indiquant l’attribution et la remise du tout premier prix Erckmann-Chatrian par le Maréchal Lyautey,

o        Une lettre annonçant l’attribution de ce prix,

o        Un article de presse indiquant l’attribution Monthyon par l’Académie Française d’une valeur de mille francs.

o        Divers manuscrits, de contes

o        Un des cinq cahiers du lexique français-patois (qui n’a pas été édité),

o        Un cahier de l’instituteur EM qui met des appréciations sur ses élèves.

o        Première édition en 1925 du roman « Les Héros, gens de Fraize », et la réédition en 2004 par La Costelle,

o        Articles de journaux indiquant l’attribution des Prix littéraires,

o        Original des « Contes Lorrains » de 1927,

o        Original posthume des « Récits vosgiens du Passé », de 1948,

o        Original du roman « La Fille du Diable » de 1929,

o        Réédition du roman « L’Héritière des Spitzemberg »,

o        Revue « Le Pays Lorrain » avec éloge d’Eugène Mathis,

o        Original du recueil de poésies « Lo Colî d’Our » de 1925,

o        Original des « Fables et Apologues Modernes » de 1928,

o        Recueil de poésies « Aux Champs de Fraize »…

o        Des manuscrits,

o        Un cahier d’effectifs datant de 1882, alors qu’il enseignait à Fraize, sur lequel il note curieusement la position sociale des parents.

§         Tout au fond, un portrait de Charlotte Ydoux, cousine d’Hélène, par le peintre de Raon l’Étape Gustave Descelles, qui exposa deux fois à Paris et dont une rue de Saint-Dié porte le nom. Le cadre doré est de belle facture.  

·         Pour finir, le petit meuble à droite en entrant est l’ancienne table de nuit d’Hélène Wald. Il supporte le premier grand livre de comptes des Éts Géliot (1835-1841), retrouvé miraculeusement près d’un container à papiers il y a peu par monsieur Philippe Marguet. Ce livre est très intéressant car il décrit le voyage que faisait le coton cueilli en Louisiane par les esclaves, descendant le Mississipi jusqu’à la Nouvelle Orléans, traversant l’océan sur un lourd voilier abordant au Havre, et enfin charroyé jusqu’à la filature de Plainfaing. C’est la longue et pénible histoire des balles de coton qui durait de quatre à six mois.

 

 

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© La Costelle. Dernière mise à jour le 05/02/2020 à 13:53 
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